L’hôtel (airport Inn) était vraiment bien, on en a eu pour notre argent : deux très grands lits, bien entretenus.

PS: Les douaniers américains étaient vraiment très sympathiques.

4h30 de voiture entre Salt Lake City et West Yellowstone en écoutant de la country. On s’est arrêté à un “Jack in the Box” pour manger un hamburger, et on est repartis.

A West Yellowstone, très bon accueil de la rangers qui parlait quelques mots de Français. On était apparemment mieux préparés que la moyenne d’après elle. On achète du “Bear Spray” dans une boutique et de l’eau pour les gourdes. On se dirige vers le “Trail Head”, le point de départ de notre randonnée, à 20 minutes au nord de la ville en voiture.

Une fois garés, nous avons 1h30 de marche pour arriver au camp où nous pourrons enfin nous reposer. Après avoir mangé, on a passé 20 minutes à faire passer la corde sur le poteau qui permet d’accrocher le sac en l’air pour le protéger des ours. On aurait bien aimé avoir pensé à allumer la gopro, on a cru perdre la corde dans les arbres plusieurs fois ! On aura quand même bien rigolé. On a fini par accrocher une pierre à la corde et c’était tout de suite plus facile. Une petite bouffe et puis au lit !

Pendant la nuit, des coyotes se se sont approchés de la tente, et ont gratté le tissu en faisant du bruit (yup! yup! yup! yup!)

C’est à partir de là que les difficultés ont commencées.Le chemin s’est mis à grimper, il fallait rejoindre les crètes. Au début, ça allait à peu près, mais petit à petit, on se rend compte que pour arriver sur la crète, ce ne sera pas facile. on s’accroche, mais une fois arrivés, on est récompensé, un paysage superbe, une immensité sans aucune trace humaine. On croise des écureuils pas farouches, ainsi que des espèces de gallinacés indéterminés.

A chaque virage, à chaque crête, c’est un nouvel enchantement.

On s’attend à être au bout à chaque sommet, mais ce n’est que pour repartir de nouveau dans un vallon, puis escalader une autre crête…. “le trail de la bordure du ciel” porte bien son nom. Il nous fait passer par tous les sommets limitant les frontières du Parc.

C’est sublime, mais ça nous coute toute notre énergie.

Plusieurs fois nous avons cru avoir atteint le sommet ultime, mais c’est toujours pour en découvrir un plus haut derrière. et c’est toujours de vallons en crêtes. Nous n’avions pas prévu ces dénivelés, et nos réserves d’énergie et d’eau commencent à se vider…

Le temps passe, et on n’a pas l’impression d’avancer.

Et soudain, un horrible miracle : nous voyons la dernière côte avec, tout en haut, le panneau de jonction des sentiers. C’était un mur. Il n’y avait pas de chemins, mais un panneau qui donnait une direction générale “débrouillez vous”. Une fois arrivés en haut, après de nombreux arrêts, on se retrouve face à un choix difficile :

1. 5km de marche et un peu de montée pour rejoindre notre destination signalée aux rangers : Shelf Lake, situé plus loin dans la montagne OU
2. 7km de descente vers notre point de départ, plus près de la route et donc plus sécurisant.

Finalement nous décidons de redescendre, la perspective d’autres montées nous étant insupportable.
Bien nous en prit, car dans la descente JB a été pris d’une crise de crampes qui l’a laissé quelques temps tétanisé. Mais nous sommes repartis, dopés par la déclivité et l’idée d’un bon repas au camp.

Arrivés au camp nous rencontrons deux américains du Tennessee (Nashville). Très sympathiques, ils discutent bien et Simon traduit. Papa s’est laissé un peu à parler. On mange un plat raté (riz pas assez cuit), mais de bon coeur, on avait trop faim et soif. On a fait environ 22km (à confirmer) avec plus de 1000m de dénivelés (à confirmer). On a consommé 6L d’eau dans la journée: Chaleur, soleil et montée !

Fatigués mais enchantés de l’avoir fait et d’avoir vu les hauteurs de Yellowstone. On a même vu un des troncs pétrifiés de Yellowstone, quelques bouquetins et des poule sauvages.

Il est décidé qu’on ne fera rien de la journée mais qu’on partira tôt le lendemain. Simon passe la matinée dans son hamac à faire la sieste et à lire, papa dans la tente à écouter de la musique et à dormir.Le simple fait d’être à Yellowstone rend ce moment inoubliable. A midi double ration de nouilles !

Farniente pendant l’après-midi on reprend des forces.

On commence par 3 km de marche puis environ 20 minutes de voiture et on est à West Yellowstone. On regarde deux magasins, pas de bâtons, alors on prends un petit dej dans une vraie brûlerie de café à l’américaine avec un très bon muffin à la myrtille. On fait un jeu de piste entre les magasins, mais tous sont en rupture de stock.

On rentre officiellement dans le parc pour aller à Old Faithful. Les rangers sont très sympa à l’entrée, et nous disent de frauder pour ne pas payer plusieurs fois le droit d’entrée (valide 7 jours mais nous seront là 10), mais cela fait quand même 30$ de moins pour nous.

Avant d’arriver à Old Faithful, on est accueillis par un champ de geyser, et on s’arrête prendre quelques photos. Une fois arrivés, on cherche la baraque des rangers et on tombe sur l’accueil des touristes avec vue sur le geyser qui a donné son nom à la ville. On assiste au spectacle, puis on va au super-marché se réapprivosionner: pas de bâtons mais du beef jerky. Puis on passe chercher notre permis au “backcountry office”.

Pour fêter ça, on va manger dans un grill juste à coté. Une arnaque ! Non seulement c’était que des burgers, mais ils n’étaient pas très bon… On repart vers le sud du parc, vers le départ du prochain trek, et c’est là qu’on trouvera à la fois du réseau pour donner des nouvelles bien nécessaires et des bâtons à Flagg Ranch.

On croyait être presque arrivée, mais la route qui suivait était un mauvais chemin de terre. Notre petite chevy a fait ce qu’elle a pu, mais ça a été très long.

Arrivés au bout du lac nous avons dû faire notre sac pour un treck de cinq nuits dans la nature sauvage, puis nous partons pour 10 Km avant d’arriver à notre campement pour la nuit.

Encore un joli petit camp au bord d’une rivière, on n’a pas osé se mettre à l’eau, pourtant c’était tantant. En nous brossant les dents, on entend des craquements de branches venant du chemin, mais quand on s’apprète à accueillir de nouveaux campeurs, les craquements se déplacent à l’intérieur de la forêt devant nous, on ne voit pas ce que c’est, mais au bruit des craquements, c’était très gros, on avait la bombe, papa est parti chercher la pelle, on l’a engueulé très fort, alors la chose nous évite par la gauche et continue son chemin. Pas très rassurés, nous dormirons avec la bombe sous la main.

On longe la rivière, on rencontre des californiens qui nous demandent entre autre ce qui est intéressant à voir en france. On taille le bout de gras, mais il faut repartir.

Plusieurs traversées de rivières, notamment une noyée par un barrage de castor. Superbe mais difficile à passer.

Au croisement de deux chemins, on rencontre un groupe de cow boy armés, qui montaient magnifiquement bien leur chevaux. Ils étaient assez nombreux mais “presque sympathiques” (le coté bourru du cowboy).

Vers midi, on s’arrête sur une petite plage au bord d’une rivière. On y fait un peu de lessive, et une petite sieste interrompue par des marcheurs qui passent le gué puis par deux rangers femme à cheval à qui on raconte notre rencontre d’hier. Elles sont intéressées et vont mener une enquête. On se sépare et nous partons en direction des chutes.

Arrivés dans un canyon, on se met à longer une très jolie rivière. Au bout d’un moment on commence à monter, sans trop savoir pourquoi, puis on arrive devant une superbe double cascade, “colonnades falls”. Le chemin continue en longeant des rapides. C’est juste après Iris Falls que nous arrivons au camp.

On se lave dans la rivière puis on nettoie nos vêtements striés de sel. On avait vraiment faim alors riz pas assez cuit + poudre chili bien relevée.

Puis on arrive au gué ou l’on avait fait la sieste la veille. Pour le passer on avait de l’eau jusqu’en haut des cuisses, la plaine s’ouvre devant nous, très loin les montagnes la bordent. On comprends bien qu’on est au centre d’un cratère volcanique. Marcher dans la plaine donne d’autres sensations, les distances paraissent immenses. Des petits cours d’eau nous barrent le passage, les gués sont boueux, les chaussures et les bas de pantalons sont noirs. Quelques bouquets d’arbre ponctuent la plaine.

Il nous faut emprunter un pont de câbles pour passer la rivière, trop profonde et envasée.

Nous sommes surpris par un bruit de tonnerre, ce qui n’est pas rassurant quand on marche dans la plaine. Nous continuons dans ce paysage étrange, même pas monotone jusqu’au campement.

Là, nous sommes déçus, la configuration au bord de la rivière ne nous permet pas grand chose, hormis refaire le plein d’eau et la vaisselle. les bords sont abrupts et le lit est couvert d’herbes. C’est en regardant les mats ou suspendre notre matériel, que nous prenons réellement conscience de la présence de l’ours: ils sont striés de traces de griffes jusqu’à au moins deux mêtres de hauteur. L’orage s’approche, on se dépèche de manger, et de planter le campement. vers 20h la pluie se met à tomber, on rentre vite à l’abri sous la tente.

Un grany, un verre d’eau, et en route, ce sera notre petit déjeuner. On longe la rivière jusqu’à Cave falls, la principale attraction de la journée, le paysage est superbe, sauvage, et cependant, insidieusement, une image s’impose à nos… une bière et un steack.

Nous passons plusieurs cascades avant d’arriver à cave falls, On imaginais un lieu touristique très fréquenté. Excepté une famille parti pêcher à la journée, nous sommes seuls. Ce sont de très jolies chutes, on ne regrette pas notre détour.

Durant cette journée nous avons dû passer plusieurs gués de grande largeur et de belle profondeur qui nous ont laissés un frais mais agréable souvenir.

Presque arrivés au camp nous croisons les deux rangers rencontrés deux jours plus tôt sur leurs superbes chevaux, toujours aussi sympathiques, elles nous mettent en garde contre une mère ours et ses petits dans les environs.

Arrivés au camp affamés à 15 h, nous faisons cuire le riz mis à tremper la veille, mais c’est un échec comme la fois précédente.

On en mange, mais sans plaisir et on en jette beaucoup.

Puis on glande, fais quelques photos d’écureuils, mais aussi nous prenons le temps de regarder et d’apprecier le paysage.

On se couche tôt en préparation de la journée du lendemain.

Le chemin n’a pas été trop difficile, et nous sommes passés devant une station de Rangers, un amménagement simple mais efficace. Un peu plus loin, à l’embranchement du chemin des deux cascades, avait été aménagé un espace pour laisser les chevaux et la nourriture, nous y laissons nos sacs. C’est allégés que nous continuons notre visite.

On commence par union Falls, très belles et très imposantes chutes, on y est restés une demi heure à les contempler, puis nous revenons sur nos pas pour aller voir la seconde cascade.
Elle était beaucoup plus petite, mais il s’en dégageait une athmosphère plus intime. On a hésité à se baigner dans une vasque d’eau tiédie par une source chaude qui l’alimentait en partie.
Puis nous retournons au dernier camp pour ce trek, qui est celui par lequel nous l’avion commencé, et où nous avions entendu les manifestations de l’ours.

Entre Temps d’autres y avaient séjournés, et nous avon dû remettre de l’ordre dans les rondins autour du foyer.

On s’est reposés, puis nous sommes partis à la chasse à la belle image, cela a duré une bonne partie de l’après midi, puis repas et dodo, car le lendemain allait être une dure journée.

On se change, et on trouve la route sans problème. Dès que l’on peut , on s’arrète au bord du lac pour faire un brin de toilette et rincer nos vetements.

Puis nous repartons vers le ranch ou nous trouvons du wi-fi pour les nouvelles, et du café pour nous réveiller. Le contact avec la civilisation, après ces jours de pleine nature était un peu difficile, mais il faut faire avec…

Nous repartons pour l’entée sud du parc afin de valider notre prochain trek, mais le Back country Office était fermé, nous partons donc à Old Faithfull.

A peine sommes nous arrivés nous passons au bureau des Rangers nous inscrire.

Puis c’est le restaugare.Papa ne se fait pas à l’idée qu’il doit montrer sa carte d’identité pour pouvoir boire une bière. Achat de nourriture, plus départ vers le nouveau trek, juste à côté,moins de 10 km en voiture.

Après avoir garé la voiture, on prépare les sacs, et en route pour une balade de 7 Km. On passe devant Lone Star, un joli geyser, avec pas mal de monde qui attend l’éruption, mais lorsqu’elle se produisit, on ne vit pas grand chose, à part quelques petits giclements.

Puis nous reprenons notre route jusqu’à notre prochain camp. Nous passons par de jolis paysages, mais le camp en lui même était bizarrement fait. Le nous sommes gatés par les animaux: des écureuils viennent se faire photographier, et le clou du spectacle, un énorme Bison couché juste en face du camp, belle scéance photo, puis repas et dodo.