Lever et on repart, cette fois-ci on prend notre temps. Départ à 10h, redescente des cascades, photos, petites bêtes, on croise des randonneurs, on cause un peu, ça fait drôle de voir la crosse de la winchester sortir du sac.
Puis on arrive au gué ou l’on avait fait la sieste la veille. Pour le passer on avait de l’eau jusqu’en haut des cuisses, la plaine s’ouvre devant nous, très loin les montagnes la bordent. On comprends bien qu’on est au centre d’un cratère volcanique. Marcher dans la plaine donne d’autres sensations, les distances paraissent immenses. Des petits cours d’eau nous barrent le passage, les gués sont boueux, les chaussures et les bas de pantalons sont noirs. Quelques bouquets d’arbre ponctuent la plaine.
Il nous faut emprunter un pont de câbles pour passer la rivière, trop profonde et envasée.
Nous sommes surpris par un bruit de tonnerre, ce qui n’est pas rassurant quand on marche dans la plaine. Nous continuons dans ce paysage étrange, même pas monotone jusqu’au campement.
Là, nous sommes déçus, la configuration au bord de la rivière ne nous permet pas grand chose, hormis refaire le plein d’eau et la vaisselle. les bords sont abrupts et le lit est couvert d’herbes. C’est en regardant les mats ou suspendre notre matériel, que nous prenons réellement conscience de la présence de l’ours: ils sont striés de traces de griffes jusqu’à au moins deux mêtres de hauteur. L’orage s’approche, on se dépèche de manger, et de planter le campement. vers 20h la pluie se met à tomber, on rentre vite à l’abri sous la tente.


